Qu’est-ce que l’ACETONEMIE ?
L’acétonémie est une pathologie métabolique qui intervient chez la vache laitière haute productrice en début de lactation. Elle se caractérise par :
- Diminution de la production laitière (jusqu’à 500 kg pour une primipare)
- Impact sur la reproduction (retard de cyclicité et baisse du taux de réussite IA1 de l’ordre de 20%)
- Augmentation du risque de rétention placentaire et déplacement de caillette
Sa prévalence varie entre 5 (symptômes sévères) et 20%. Son impact économique est par conséquent important. Si nous cumulons ses conséquences en élevage, l’impact économique annuel de l’acétonémie pour un troupeau de 100 VL est de l’ordre de 6000 € soit environ 250 € par vache atteinte !
Pourquoi sélectionner sur l’index « Acétonémie » ?
En accouplant les vaches génétiquement très sensibles et sensibles avec des taureaux résistants, le pourcentage d’acétonémie clinique diminuera à chaque génération.
- 1ère génération : baisse de 21% soit 1200€
- 2ème génération : baisse par rapport à la situation initiale de 36%) soit 2100€ (21€/VL)
L’index « Acétonémie » sera accompagné par la mise en place d’un nouvel index de synthèse « Santé ». Il combinera l’« Acétonémie » à 3 caractères déjà évalués, à savoir la synthèse « Fertilité », la synthèse « Santé de la mamelle » et la « Longévité ». Cet index de synthèse « Santé » GENOSANTE évoluera au cours du temps, l’objectif étant qu’il s’alimente des nouveaux caractères indexés à travers le projet.
Quel est l’impact des accouplements sur ce caractère ?
L’héritabilité calculée pour le caractère « Acétonémie » équivaut à celle des Cellules. On peut donc considérer que les accouplements auront un impact relativement important sur les produits à naître.
Dès la première génération, l’utilisation de taureaux améliorateurs ciblés permettra de réduire la sensibilité des femelles les plus sensibles.
Dès la seconde génération, l’amélioration sera accélérée avec l’arrivée de nombreux reproducteurs très résistants. L’effet de ces géniteurs sera combiné à un effet génétique cumulatif pour obtenir une descendance essentiellement supérieure à 0 (c’est-à-dire « Normale » à « Résistante »).
A noter : en race Prim’Holstein, un peu plus de 14% des femelles sont génétiquement résistantes à l’acétonémie contre plus de 30% en race Normande